Comment se monte un bâtiment "Newlofts"

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Images n° 004, 006, 007, 008, 009, 010, 011 et 012 par © D. Guiot 2006.
	Le chantier commence par les terrassements, notamment la mise en réserve des terres arables.
	Les fondations se résument à des plots de ±1 mètre de profondeur. Selon les projets, il arrive que des rigoles soient terrassées.Elles recevront non pas une semelle filante mais directement les plinthes en béton.
	Un plot de fondation en béton armé est coulé ; les barres d'acier fixent une plaque d'assise pour la structure du bâtiment.
	La structure métallique arrive sur site. Elle est traitée anti-rouille et peinte en atelier. En fin de chantier, il convient de retoucher quelques inévitables éclats qui surviennent lors de la pose des dalles de béton cellulaire.
	Les colonnes métalliques disposent d'un sabot, reposant sur la plaque d'assise (photo 3). Un mortier sans retrait est coulé entre l'assise et le pied de la colonne.
	La structure se monte progressivement, tel un puzzle, pièce par pièce.
	On remarque aisément le sabot des colonnes
	Arrivent ensuite les premiers éléments des parois extérieures, plinthes en béton en tête. Ces plinthes sont en béton armé hydrofuge, elles ne nécessitent ni cimentage hydrofuge ni coaltar. Si des terres sont remises en place contre les plinthes, un film plastique de type "Platon" est appliqué préalablement.
	La structure qui se monte
	Les dalles de béton cellulaire sont acheminées sur chantier. Le béton cellulaire reste un matériau fragile, qui plus est, manipulé par des grues. Il arrive que les dalles soient partiellement éclatées aux arêtes ou aux coins. Ces éclats feront l'objet de retouches qui une fois la paroi badigeonnée, seront totalement invisibles. Lorsque les éclats ou fissures sont trop importants pour être retouchés, la dalle est remplacée.
	Les dalles de béton cellulaire se fixent à la structure métallique au moyen de pattes galvanisées clouées dans le béton cellulaire et soudées à la structure. On applique également 2 joints de mousse néoprène entre chaque rangée de dalles. La première dalle de béton cellulaire est mise en place après la pose d'une bande d'étanchéité DIBA supprimant tout risque d'humidité ascensionnelle.
	Rapidement, les parois extérieures se montent. Les pluies restent sans conséquence sur le matériau : il est hydrophobe de par sa structure cellulaire.
	Toutes les dalles étant posées, on procède aux retouches au moyen d'une pâte de béton cellulaire. Le badigeon final assurera une homogénéité de la surface des dalles. Les interstices entre dalles sont remplis d'un joint en silicone tant à l'intérieur qu'à l'extérieur garantissant ainsi la parfaite étanchéité des parois.
	Un détail d'un assemblage de structure.
	On procède alors au montage de la toiture, avec dans ce projet spécifique (toiture plate végétalisée) des bacs en acier. Ces bacs recevront le complexe "isolant + membrane d'étanchéité". Pour les toitures à versants, ce sont des panneaux sandwich qui seront utilisés. Ils reçoivent directement la couverture de toiture (tuiles, ardoise, profils acier plats ou ondulés).
	Le bâtiment est au sec. On peut entamer la pose des techniques spéciales avant la mise en place de la chape.Un chauffage par le sol est entièrement compatible avec le système constructif.
	Les sols peuvent être réalisés de nombreuses façons. Parmi les solutions techniques les plus prisés par le maître d'ouvrage averti, la dalle de béton lissé. Cette technique reste malgré tout très délicate à maîtriser : en séchant, le béton subit un retrait et se fissure. Par après, le béton réagit fortement aux variations de température, avec le risque permanent de fissures. Malgré tout, la dalle de béton lissé, teintée dans la masse, reste moins onéreuse qu'un revêtement carrelé et présente une esthétique incomparable.
	Quelques jours plus tard, le bâtiment attend juste ses menuiseries extérieures et l'entame des parachèvements.
	Une vue extérieure du bâtiment avant le coulage de la dalle de sol. On peut remarquer les joints des dalles de béton cellulaire, terminés par un trait de silicone. La paroi attend sa finition définitive, soit une peinture, un badigeon de chaux ou un crépi teinté, éventuellement. D'autres matériaux peuvent être mis en œuvre si des exigences urbanistiques l'imposent : briques, bardage en bois,
	Enfin, les menuiseries extérieures (aluminium ou bois) ont été posées. Le bâtiment adopte déjà une fière allure et présage aisément de son aspect définitif une fois les abords terminés.